Empennage

Lino de Martin

Comme Samuel nous a bien fatigué avec sa sortie VTT de Pommereux je n'ai fait que les gabarits des bords d'attaques. Edition du plan avec une découpe de petites fenêtres pour pouvoir centrer le motif sur le CP. Le reste c'est comme d'hab' : collage du gabarit, pointage, cutter, ponçage :

La suite sera la découpe du moule et la stratification en fibre carbone.

Lino de Martin

Maintenant que les mousses sont découpées je vais pouvoir tiré profit du beau plan de travail de chez brico dépot. Comme son bord était abimé par la fourche d'un chariot élévateur le vendeur m'a fait une remise de 40% dessus soit 23€. Je trace dessus les emplacements des nervures et du longeron. Je colle les contre-découpes des nervures que je protège avec du scotch d'emballage :

Je place sommairement dessus les différents éléments. Il reste quelques baguettes à tailler, les peaux supérieure et inférieure et à se poser la question de la commande du trimmer.

Plan de travail et mousses : 35 €

Cumul outil : 726 €
Cumul des dépenses : 4494€

Lino de Martin

Je commence par réaliser les nervures en CP de 1.6mm. Elles me serviront de gabarit pour découper la mousse.
Cela devient une habitude : je tire les plans à l'échelle 1, je colle le dessin sur une plaque de CP, je pointe le pourtour légèrement à l'extérieur du trait, je découpe les CP au cutter, j'empile/agrafe les nervures et finalement j'ajuste les bords au touret à poncer pour avoir 4 nervures identiques.

Au fil chaud je taille 20 rectangles de mousse polystyrène épaisseur 20mm de 120x567mm que je scotche ensemble. Un petit ponçage sur chaque faces pour finir d'ajuster la hauteur. Je trace le milieu et je repère toutes les plaques de A à T. Je colle à l'adhésif double face les nervures aux extrémités du bloc de mousse. Il suffit maintenant de découper l'ensemble des plaques en appuyant le fil sur les bords des CP.

Les équerres de part et d'autre de la table sont là pour guider le fil. Je les utilise aussi pour les découpes de l'avant et l'arrière du longeron ainsi que le trimmer :

Si il n'y avait pas déquerre pour guider le fil à sa sortie du bloc de mousse cela serait trés difficile d'avoir une coup droite car le bras aurait tendance à bouger ; je me suis fait avoir avec la découpe du BA.

J'ai été un peu trop vite pour la découpe, j'ai oublié que les 4 nervures extérieures ne s'appuient pas sur le deuxième CP du longeron mais ont une découpe particulière pour se loger entre les baguettes de l'ossature: à refaire mais plus tard car il fait nuit et froid dans l'atelier...

Lino de Martin

Je choisis de faire un longeron renforcé avec de la fibre unidirectionnelle carbone.
L'ossature est constituée de 2 baguettes de pin d'Orégon de section dégressive. Un coffrage en CP les maintient et fait une réserve pour la fibre.

Je dois ajuster la hauteur de CP car il est moins haut à l'avant qu'à l'arrière. Je décide d'attendre la réalisation du chantier et des nervures pour poursuivre la mise en place des fibre carbone.

Lino de Martin

Je fais un trou Ø3mm dans les nervures pour dépressuriser les compartiments. Je pose l'ossature sur le CP de 1.2mm et je trace l'emplacement des nervures, du longeron et du BF. Je laisse 25mm de marge après le bord de fuite et je fais remonter le CP jusqu'à la limite haute de l'empennage, comme cela la mousse du saumon sera renforcée. J'enduis l'intérieur des peaux de résine et de resine chargé pour le collage des nervures. L'excédent de colle est raclé pour la première peau mais pas pour la deuxième car c'est impossible une fois fermé.

Pour que le CP du bord de fuite ne flambe pas je le rigidifie avec une règle en alu sur laquelle je place une multitude de pinces. J'utilise les parties "perdues" des mousses des nervures pour faire les appuis reliés par des planches et charger de 41 briques (~95Kg) .

Je taille plusieurs calles en mousse pour bien répartir la pression de collage du CP sur le longeron.

En attendant la fin du collage je me lance dans la lecture de la doc de la partie mobile de l'empennage Horizontal et je fais l'inventaire de la matière. Ce sera un longeron renforcé avec de la fibre carbone et le bord d'attaque en tissu carbone aussi...

Lino de Martin

Cette fois-ci c'est Agathe (12 ans) qui me donne un coup de main pour découper les nervures en mousse. Toujours avec la même méthode des graduations sur le périmètre des nervure extérieures en CP (qui servent de gabarit) pour se synchroniser le déplacement de la scie thermique. Je colle ensuite le CP et les renforts en hétre pour accueillir les vis des ferrures.

Le plus difficile c'est le bord de fuite. Il a une section trapézoïdale dégressive. Je taille une baguette de 18x6x890mm et je trace les traits des limites de ponçage. Pour le rigidifier je le colle à l'adhésif double face sur une règle en alu. Le touret à poncer fait la rectification. Pour avoir l'angle idéal avec un peu de trigonométrie, je place une cale à la bonne distance du disque. Le bord de fuite est maintenu en place durant le collage par des ficelles callées avec des chutes de mousse.

Deux grandes équerres assurent le bon angle du longeron.

L'angle inférieur est maintenu pour le collage des renforts par une grande pince et des morceaux de toile abrasive pour quelle ne glisse pas. L'angle supérieur est agrafé.

Lino de Martin

J'ai taillé deux gabarits pour poncer le bord d'attaque de l'empennage verticale, un à 100% pour le haut et l'autre à 151% pour le bas. Pour poncer relativement droit je trace des lignes rouges aux cotes hautes et basses avec ce même rapport de grossissement. On voit apparaitre les différentes couches du contreplaqué qui aident aussi à orienter le ponçage.

Lino de Martin

J'ai découpé au fil chaud des rectangles de 17 cm de haut dans des plaques de polystyrène de 30mm d'épaisseur. J'ai collé ces plaques à l'adhésif double face sur une planche en bois. Les plaques sont espacées pour correspondre à la position des nervures. J'ai ensuite imprimé le profil de la nervure haute (NVF6) et la plus grande (NVF0) qui est une homothétie de 151% de NVF6. J'ai vérifié que ces profils correspondaient bien aux plans DAO des nervures. Je les taille dans du CP de 1.6 mm en marquant des repères pour pouvoir guider la découpe au fil chaud plus précisement avec mon fils Alban. En effet NVF0 étant plus grande que NVF6 il faut avancer non parrallélement, alors on annonçait le repère à chaque avancement du fil pour régler progressivement notre vitresse/position. On avait fait un premier essai sans index pas satisfaisant du tout, les nervures intermédiaires étaient difformes à cause des angles de découpe non respectés et de la vitesse de progression pas assez régulière.

Les nervures ainsi découpées correspondent exactement au profil des plans des renforts en CP. Il ne reste plus qu'à tailler la pointe (rôle du bord d'attaque) et l'arrière qui se loge dans le longeron. Le jeu de scies "cloche" est utile pour faire des allégements. Je profite pour aligner des trous pour le futur passage de l'antenne radio dans la dérive. NVF6 incorpore deux renforts en hêtre pour les vis de la platine qui tiendra la rotule de l'axe de la partie mobile. Le poids de l'ensemble des nervures est de 274 gr.

La première "passe" de collage pour le CP sur le polystyrène et les coins sur le bord d'attaque et le longeron. Je n'ai pas donné d'explication sur le longeron qui n'est autre qu'une plaque de CP trapézoïdale sur laquelle on colle deux baguettes en bois symétrique et doublement dégressive en section. La deuxième "passe" de collage c'est l'assemblage du bord d'attaque, des nervures et du longeron. La troisième c'est le collage d'une peau de CP de 1.2mm d'épaisseur et la 4ème l'autre peau. Le tube gris sur les photos représente la position de la future antenne VHF.

Notez le nombre de briques pour la pression lors du collage de la peau :

Les pinces glissaient sur le bord d'attaque durant le collage, j'ai intercallé des petits morceaux de papier abrasif sous les mors pour qu'ils ne glissent plus.

Lino de Martin

Je ne trouve pas de bois "red cedar", on peut utiliser du Samba que je ne trouve pas non plus ... enfin que je croyais ne pas trouver car cet arbre à plusieurs dénomination en fonction des régions. En effet le "Triplochiton scleroxylon" est bâptisé : Samba, Abachi, "érable africain", obeche, wawa, "kpata-yobouê" ou encore "Ayous". C'est sous cette dernière dénomination que je trouve des plinthes de 2.00x0.10x0.09m chez Casto, je décide de faire un lamellé-collé et de bénéficier des chanfreins déjà usinés pour faire l'évidement central. De plus je peux faire cet évidement plus serré en haut et plus large en bas de 1 cm.

Pour la découpe de section triangulaire variable, je degrossis à la scie à ruban en inclinant la table de coupe (~11°) avec une latte de bois comme guide évidée pour ne pas attaquer le bord inférieur de la pièce.

Une telle pièce en pin d'Orégon péserait plus de 400 grammes, en Ayous elle pèse 231 grammes.

EH : gabarit du bord d'attaque

EH : chantier

EH: découpe des nervures

Empennage horizontal (EH) : longeron

La peau de l'empennage mobile

Enpennage verticale mobile

EV ponçage du bord d'attaque

Nervures de l'empennage fixe.

Bord d'attaque de l'empennage vertical.

Recherche

Catégories

Pages

Liens

ULM

Avion

Worldwide

Divers

S'abonner