J'ai taillé les poulies dans de l'Acetal avec paliers en laiton. Les supports sont taillés dans de la tôle 0.8mm en acier 25CD4 fixés par 2 vis M5 qui traversent C0, une petite vis M4 traverse le tube de liaison de la jambe avant. La visserie n'est pas définitive, elle me permet le montage à blanc.

Les câbles sont en Dyneema Ø4mm (1250 Kg en traction théorique) épissés sur des cosses coeurs.
Une barrette en aluminium est fixée par 2 vis à bois à ses extrémités (pour être dans les baguettes de C1) à l'intérieur des vide-poche sur C1. Un longue vis de Ø6mm traverse le support de poulie en "U", C1 (trou Ø10mm) et la barrette (trous Ø7.5mm) puis 2 rondelles rotules et un écrou auto freiné. Les rondelles rotules sont récupérées sur des vieux patins de freins de VTT.

La facilité de réglage est déconcertante, je peux enlever une partie des ridoirs. Les poulies réglables s'alignent naturellement en fonction de la traction.

L'ensemble fait un poste de pilotage assez sobre bien qu'il manque les ressorts de rappel.

Pour la commande des palonniers à l’EVM je fais le choix d’utiliser de la tresse Lancelin Performance Dyneema SK75 Ø2mm avec 12 fuseaux de fibres. Elle tient 300Kg.
Pour le train avant de la Ø2.5mm qui tient 650Kg.

La fragilité se situe au niveau des raccords. Plus on plie la fibre, plus on la fragilise. C’est pour cela que l’on utilise une cosse cœur pour limiter le rayon de courbure (en plus de mieux résister au frottement).

Sur le tableau ci-dessus on voit les performances des différentes solutions : L’œil épissé est celle qui permet de se rapprocher au plus prés des performances de la tresse seule en ligne. Il existe des nœuds techniques qui ont de bonnes propriétés (95% à 100%) mais ne sont pas adaptés aux cosses cœurs : Le nœud de Pitzen et celui de Grinner. Avec ce dernier, j’ai failli me retrouver le cul par terre lors du «dégrossissage» des essais de traction car il a cédé juste à l’entrée de la cosse cœur. C'est un noeud coulant qui se ressert sur une arrête de la cosse coeur qui, du coup, agit comme une pince.

On trouve de nombreux didacticiels et méthodes pour faire une épissure. Celle que j’ai retenue fait trois passages à travers la tresse avant de finir à l’intérieur.
Le repère «C» est à 100 x le diamètre de la tresse soit 20cm. En bouclant autour de la cosse cœur, je place le bout de la tresse en «C» et je marque les points «A» et «B».

A proximité de «B» je fais un trou dans la tresse en espaçant 6 fuseaux d’un coté et 6 de l’autre. Je passe l’extrémité de la tresse par ce trou.

Je réduis la boucle pour passer le repère «A» à travers la tresse. Je fais un trou au niveau du repère «A» et j’y passe la boucle en la sortant complètement.
N.B. on peut faire autrement en faisant passer l’autre extrémité de la tresse à travers ce trou. Cela à l’inconvénient d’y passer une grande longueur mais l’avantage de ne pas vriller les fuseaux à cet endroit et de pouvoir laisser quelque chose dans la boucle.
 
Je place la cosse cœur en resserrant au plus prés les points «A» et «B».

Je refais un trou pour le troisième passage dans la tresse.
 
Où ressort le bout de la tresse, je dégage un passage au delà de 2 croisements de fuseaux pour passer l’aiguille (fabrication maison dans une tige en laiton de Ø3mm) à l’intérieur que je fais ressortir au repère «C». Je l’attache avec du ruban adhésif pour la faire passer. N.B.: A la place de l'aiguille on peut utiliser une boucle en fil de fer que l'on entrera en «C».
 
Une fois l’aiguille enlevée, je détricote les 12 fuseaux que je taille en biais pour avoir une jolie dégressivité.

J’ai fait un petit test de dégrossissage à 105 Kg avant de passer l’éprouvette au banc de traction.


Astuce : On peut faire des aiguilles à épisser dans des vieilles antennes télecsopiques de poste de radio.
A suivre…